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Laurence, patiente à la Ligue pulmonaire neuchâteloise, témoigne à l’occasion de la Journée internationale du sommeil qui a lieu le 15 mars 2024.

C’est quasiment par hasard que j’ai appris que je souffrais d’apnée du sommeil. J’étais hospitalisée pour une opération et, au réveil, j’étais aux soins intensifs. Quelqu’un me criait dans l’oreille : « Respirez, respirez ! ». Moi je me disais que si j’étais vivante, c’est que je respirais. J’ai compris plus tard que mon taux d’oxygène dans le sang était trop bas et qu’il fallait prendre plus d’air pour le faire remonter.

On m’a signalé que j’avais peut-être le syndrome de l’apnée du sommeil et recommandé de faire un test chez un pneumologue. Plusieurs mois après, j’y suis allée, sans conviction. Mon colocataire se plaignait de mes ronflements et j’ai pris rendez-vous pour en avoir le cœur net.

J’ai porté un appareil de mesure pendant une nuit. Après quelques autres tests à son cabinet, le pneumologue m’a annoncé son diagnostic : syndrome d’apnée obstructive du sommeil, modéré, avec 15 à 19 apnées par heure de sommeil, mais nécessitant d’être appareillée. C’était un coup de massue. J’avais d’autres problèmes de santé à l’époque et la perspective de devoir porter un masque toute la nuit ne m’enchantait guère.

La première nuit, j’ai moins bien dormi que d’habitude. Je me sentais entravée dans mes mouvements et c’était bizarre de sentir de l’air sur mon visage.

Le matin suivant, j’attendais mon bus et quelque chose était différent : je n’avais pas mal à la tête ni besoin de m’asseoir en fermant les yeux. Je n’étais pas épuisée comme d’habitude. Cette fatigue constante, je n’y faisais plus attention. Elle était inscrite dans mon quotidien et c’est quand elle s’est envolée, comme un poids qui se serait enlevé de mes épaules, que j’ai compris à quel point j’avais été impactée par un problème dont j’ignorais tout et dont la solution était à portée de main. Mais sans diagnostic, pas de traitement !

C’était en 2017. Depuis, je suis fidèle à mon appareil. Je le prends avec moi partout où je vais dormir, j’en prends soin. À présent, je fais moins d’une demie apnée par heure de sommeil, ce qui est un excellent résultat. Une personne lambda peut en effet avoir deux ou trois apnées par heure sans que ce soit pathologique. J’ai aussi constaté des améliorations sur la concentration et la mémoire.

Je suis suivie par la Ligue pulmonaire neuchâteloise depuis l’été 2023 lorsque j’ai emménagé dans le canton. Quand j’ai découvert tout l’éventail des activités proposées par l’association, j’ai été épatée. J’ai récemment commencé l’aquagym qui me plaît beaucoup. Depuis mon emménagement, j’avais envie de faire un peu de sport pour améliorer mon état de santé. Avec un petit budget, ce n’est pas toujours facile de trouver des cours à prix correct, et surtout de trouver des cours adaptés à mon état de santé et à ma condition physique.

La force du groupe, c’est de faire une activité ensemble. C’est difficile de se motiver seule pour faire du sport, surtout pour tenir sur la durée. Le groupe soutient, encourage, motive. Aussi, pour moi qui suis rentière AI et suis nouvelle dans le canton, je peux rencontrer de nouvelles personnes, tisser des liens, avoir des buts dans ma semaine. Cela me donne l’élan de sortir de chez moi et me mettre en mouvement.

Aux personnes qui me lisent : si vous avez des raisons de penser que vous avez des apnées du sommeil, par exemple parce que vous ronflez ou arrêtez de respirer en dormant, si vous êtes épuisés au-delà du raisonnable et que votre sommeil n’est pas récupérateur, consultez sans tarder. Votre vie pourrait s’en trouver changée !

Fatigue et épuisement ? Arrêts respiratoires ? Ronflements bruyants ? Difficultés de concentration ? Maux de tête ? Variations de l’humeur ? Troubles digestifs ?

Les personnes familières avec ces symptômes peuvent tester leur risque d’apnées du sommeil :
En ligne, à tout moment : www.liguepulmonaire.ch/test

Le 15 mars 2024, à la Ligue pulmonaire neuchâteloise, pour obtenir un conseil spécialisé :
>> La Chaux-de-Fonds, Rue Numa-Droz 187a, de 8h00 à 12h00
>> Neuchâtel, Rue des Poudrières 135, de 13h00 à 17h00